Revue de l'actualité - 4 juillet 2013
Procès équitable

Les preuves du cas d'extradition de Diab inquiètent les groupes de défense des libertés civiles

Ottawa Citizen 03/07/2013 - Amnistie internationale et deux des plus grands groupes de défense des libertés civiles sont intervenus lors de l'affaire sur l'extradition de Hassan Diab, ancien professeur de l'Université d'Ottawa. La France a demandé l'extradition de Diab, car il a prétendument joué un rôle dans une attaque à la bombe dans une synagogue parisienne en 1980. Tout comme Amnistie, l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC) et la British Columbia Civil Liberties association ont déposé des interventions à la Cour d'appel de l'Ontario qui entendra l'appel de Diab contre la décision du ministre de la Justice fédérale Rob Nicholson d'extrader le professeur. L'audience doit avoir lieu en novembre. Amnistie et les groupes de défense des libertés civiles n'ont émis aucun commentaire direct quant au bien-fondé de l'affaire, mais ils affirment être déconcertés à l'idée que certaines preuves françaises contre l'universitaire auraient été obtenues grâce à la torture et que ces preuves pourraient être utilisées contre lui lors d'un procès criminel à Paris. En plus de cette inquiétude par rapport à la torture, l'ACLC est intervenue parce qu'elle affirme que des preuves cruciales contre Diab ne sont pas fiables et seraient inadmissibles lors d'un procès au Canada.  


Terrorisme 

Les médias ignorent les droits d'un couple soupçonné de terrorisme : BCCLA
 
Vancouver 24h 07/03/2013 - Deux jours après l'arrestation d'Amanda Korody et John Nuttall par la Gendarmerie royale du Canada, le propriétaire de leur logement dans un sous-sol a permis aux membres des médias de s'y promener librement. Un reporter du journal 24 heures, qui est entré deux fois dans la maison, a vu un de ses pairs feuilleter un calepin appartenant au couple pour en photographier les pages. Il a également remarqué qu'entre sa première et sa deuxième visite, certains objets avaient été déplacés. Les tiroirs et les garde-robes étaient ouverts et des objets divers avaient été réorganisés et regroupés. L'équipe légale de 24 heures a suggéré à la presse de ne publier aucune photo prise à l'intérieur de la maison. Josh Paterson, le directeur général de la BCCLA, affirme que personne n'aurait dû s'introduire dans la maison point final, car un propriétaire ne peut entrer dans une habitation que pour certaines raisons spécifiques. « Les propriétaires peuvent entrer s'il y a une urgence, s'ils montrent les lieux à des intéressés ou si le locataire a abandonné l'habitation », déclare-t-il. « Mais le fait d'avoir été arrêté et peut-être emprisonné ne met pas un terme à une location résidentielle; il s'agit d'un processus tout à fait distinct. Je ne vois aucune raison pourquoi les médias et le propriétaire se trouvaient dans le logement. » 

Accusé de complicité avec les Tigres tamouls, un Canadien plaide coupable 

 
Radio-Canada 03/07/2013 - Un Canadien extradé à New York a plaidé coupable mercredi d'une accusation liée au terrorisme pour avoir collaboré avec les Tigres tamouls, une organisation politique sri-lankaise considérée comme terroriste et interdite au Canada et aux États-Unis.  Devant un tribunal de Brooklyn, à New York, Suresh Sriskandarajah, âgé de 32 ans, a admis avoir tenté d'acquérir du matériel militaire sophistiqué destiné aux Tigres tamouls. Il risque un maximum de 15 ans de prison. Le bureau du procureur général des États-Unis a indiqué dans un communiqué que Sriskandarajah et plusieurs complices, dont six ont déjà été condamnés, avaient aidé l'organisation à se procurer de l'équipement d'aviation, des logiciels de fabrication de sous-marins et de navires de guerre, ainsi que des appareils de vision nocturne et de communication. Les procureurs soutiennent aussi que Suresh Sriskandarajah a fait appel à des étudiants pour faire passer le matériel en territoire contrôlé par les Tigres tamouls au Sri Laka entre septembre 2004 et avril 2006, et qu'il a aidé l'organisation à blanchir de l'argent aux États-Unis.

  

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Le défi que posent les terroristes domestiques  
Surveillance globale 

Washington espionne ses "alliés européens"

Le Courrier international 03/07/2013 -
Le quotidien britannique The Guardian révèle une liste, fournie par Edward Snowden, de 38 pays "cibles" surveillés par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA). The Guardian souligne que, "à côté de ses traditionnels adversaires idéologiques et des pays sensibles du Moyen-Orient, la liste des cibles inclut la délégation de l'Union européenne et les ambassades françaises, italiennes et grecques" à Washington. "Le but de l'espionnage contre l'Union européenne était de connaître les désaccords politiques entre Etats membres et leurs conflits internes", révèle le journal.

Source

Article original du Guardian

Opinion : L'Union européenne ne se dressera pas contre les É-U, et nos droits ne seront pas à l'abri des « yeux »

openDemocracy 04/07/2013 -
Alors que les ondes de choc se font encore sentir après les mentions de PRISM, TEMPORA, DROPMIRE et autres programmes de surveillance aux acronymes aléatoires, il serait peut-être bien de réfléchir à ce qui s'est passé lors du dernier scandale de surveillance : pas grand-chose. En l'an 2000, le journaliste enquêteur Duncan Campbell avait écrit un rapport sur le système ECHELON pour le Parlement européen, révélant clairement les moyens par lesquels les « cinq yeux » (les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande) interceptaient les informations mondiales circulées par satellite et par d'autres moyens. Même si de nombreux leaders européens ont affirmé être étonnés et outrés, la triste vérité est que les services de renseignement de ces mêmes leaders étaient eux-mêmes occupés soit à participer à une surveillance mondiale non règlementée et/ou à coopérer dans la structure globale d'espionnage des États-Unis et du Royaume-Uni. De plus, le Parlement européen est maintenant majoritairement peuplé par des gens qui s'inquiètent d'abord et avant tout des élections de mai 2014. Pour la plupart des députés sociodémocrates, conservateurs et libéraux, être réélus demain signifie suivre la ligne de parti national ou de gouvernement aujourd'hui. Même si les députés optent aujourd'hui pour la création d'un rapport semblable à celui sur ECHELON, les États membres du conseil de l'Union européenne et les États-Unis pourraient très bien l'ignorer, comme ils l'ont fait en l'an 2000. 

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Espionnage : Obama promet aux Européens de leur fournir "toutes les informations"

James Clapper, le directeur national du renseignement, continue de mentir aux Américains

Affaire Snowden: imbroglio diplomatique autour du président bolivien

L'Amérique latine sait que les É-U écoutent

Révélations sur le Big Brother français

Google et Bell nient jouer un rôle dans la surveillance globale au Canada

Impossible de lire les nouvelles sur la NSA que publie the Guardian sur un ordinateur de l'armée

Des Philippines jusqu'à la NSA : 111 années de l'État de surveillance américain

Éditorial du Guardian - Edward Snowden: Un dénonciateur, pas un espion

L'État de surveillance est nouveau que pour les blancs

Des groupes et des sites Web importants protesteront contre les programmes de la NSA le 4 juillet

Le soutien qu'accorde Feinstein à la NSA va à l'encontre des critiques de gauche

Juan Cole - Snowden: Les ÉU utilisent le retrait de citoyenneté comme arme

Snowden n'a pas encore trouvé de pays d'asile

Opinion : Pourquoi personne ne veut d'Edward Snowden?

Opinion : Lorsqu'un État surveillait ses citoyens, nous décriions son autoritarisme. Maintenant, nous croyons que c'est ce qui nous protège

Les diapositives de la NSA expliquent le programme de collection de données PRISM

Prism Break: Dites non à PRISM, le programme de surveillance des données mondiales de la NSA

Le cryptage : comment protéger votre vie privée (et vos sources) à l'ère de la surveillance de la NSA
 
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DANS CETTE EDITION...
- Procès équitable: L'affaire Diab
- Terrorisme: Les droits des suspects et un Canadien plaide coupable
- Surveillance globale: Les É-U espionnent leurs alliés et l'UE ne fera rien
- Autres nouvelles
 

Les opinions exprimées dans cette Revue de l'actualité ne reflète pas nécessairement les positions de la CSILC

Qu'est-ce que la Revue de l'actualité?

 

La revue de l'actualité est notre publication hebdomadaire de nouvelles, d'évènements, d'appels à l'action, et beaucoup plus, entourant la sécurité nationale, la lutte au terrorisme, les libertés civiles et d'autres questions liées au mandat et aux préoccupations de la CSILC. La CSILC est une coalition nationale de 39 organisations de la société civile canadienne qui a été créée suite aux attentats terroristes de septembre 2001 aux États-Unis.


Agir  

Dites à Harper: Non à l'espionnage secret!   
 

Openmedia.ca - Selon l'expert en surveillance de l'Internet Ron Deibert, une agence secrète du gouvernement canadien recueille nos informations privées et les donne aux autorités afin qu'elles "identifient non seulement qui nous sommes, mais qui nous f réquentons, à quelle fréquence et pour quelle durée, et à quels endroits." Nous devons profiter de ce moment - alors que les questions de vie privée sont à l'avant-plan - pour obtenir des réponses. Exigez du gouvernement qu'il arrête ce programme d'espionnage secret, et qu'il dise aux Canadiens exactement ce qui se passe. Nous méritons de le savoir. 


Agir  

Soyez entendus Non aux drones d'attaque!
 
L'Institut Rideau et Ceasefire.ca vous invitent à dire à Stephen Harper, aux autres chefs de parti, et à votre propre député, que vous n'appuyez pas les drones d'attaque. Envoyez votre lettre dès maintenant.


Agir

Êtes-vous fier de protéger les réfugiés? 
 
De nouvelles règles gouvernent le système d'asile au Canada rendant plus difficile la  protection des réfugiés.
Joignez-vous au Conseil canadien pour les réfugiés afin de démontrer au Canada et au monde pourquoi nous sommes fiers de protéger les réfugiés et les droits des réfugiés.

 

Agir  

La campagne pour arrêter la déportation de
Jose Figueroa s'intensifie
 
 
 
Les partisans de José Figueroa appellent Jason Kenney, ministre de l'Immigration, à intervenir et arrêter son expulsion vers le Salvador, et Vic Toews, ministre de la Sécurité publique, à préciser sa position sur la question. Une pétition contenant plus d'un millier de signatures a été remise au Parlement vendredi. La campagne pour garder la familleFigueroa unie s'est intensifiée depuis une décision récente de Immigration Canada acceptant la demande de son épouse de rester au Canada, mais refusant celle de M. Figueroa sur la base de l'"appartenance à une organisation qui s'engage dans le terrorisme." Les gens de la campagne NOUS SOMMES JOSE croient que c'est une erreur et vous demandent d'agir pour garder la famille Figueroa ensemble en Colombie-Britannique.