Revue de l'actualité - 20 juin 2013
CSTC et surveillance globale au Canada

Comment le programme secret de collecte de métadonnées du Canada a  
mal tourné

 
Le Globe and Mail 15/06/2013 - Il y a une semaine, la plupart des Canadiens étaient peu susceptibles d'avoir entendu parler du Centre de sécurité des télécommunications du Canada (CSTC) et de son programme de collecte de «métadonnées» visant un nombre incalculable d'appels téléphoniques et de courriels internationaux. Mais lundi, le Globe and Mail a signalé que les activités de l'agence, destinées à recueillir des renseignements étrangers, interceptaient également, du moins de manière "accessoire", les communications des Canadiens. Beaucoup de gens se demandent alors : Est-ce qu'Ottawa envahie notre vie privée? Maintenant, il s'avère que certains  
fonctionnaires à Ottawa avaient les mêmes préoccupations  - dès 2008, selon un rapport obtenu par le Globe. Marqué "Top Secret" et  
"CEO" (Canadian Eyes Only), le document sonne l'alarme sur des activités de surveillance d'une grande "complexité et ampleur." "Certaines des activités de métadonnées du CSTC soulèvent des questions qui nous font remettre en question si le CSTC agit toujours dans le respect des limites», peut-on lire dans le rapport du bureau du chien de garde du CSTC de l'époque Charles Gonthier, ancien juge de la Cour suprême. Il signale des activités douteuses et la possibilité que l'information privée des Canadiens ait été compromise.

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MacKay a émis sept directives secrètes  à l'agence d'espionnage: documents 

La Presse Canadienne 13/06/2013 -
Le ministre de la Défense Peter MacKay a discrètement émis de nouvelles instructions à l'agence d'espionnage électronique du Canada qui décrivent en détail comment et quand elle peut aider le SCRS et la GRC à enquêter sur les Canadiens, selon des documents déclassifiés. Des notes de "briefing" obtenues en vertu de la Loi sur l'accès à l'information révèlent que la directive adressée au Centre de sécurité des télécommunications, basé à Ottawa, était l'une de sept instructions ministérielles émises en novembre 2011. Les détails de la directive concernant l'aide à la police et autres agences fédérales de sécurité demeurent secrets. De récentes allégations selon lesquelles un allié principal du CST, la US National Security Agency, a accès à une large portion du trafic Internet a suscité des interrogations et des préoccupations quant aux opérations canadiennes de surveillance. Le CST surveille le trafic informatique, satellite, radio et téléphonique étranger pour identifier les menaces contre le Canada et recueillir des renseignements. Il n'est pas censé diriger ses activités contre les Canadiens. Cependant, l'agence - qui emploie des informaticiens, des linguistes et des mathématiciens - peut fournir une assistance à la GRC et au SCRS, service d'espionnage intérieur du Canada. 
 
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Secret d'État  

Le gouvernement fédéral veut jeter un voile de secret permanent sur 11 agences 

Global
News 16/06/2013 -
De nouveaux règlements pourraient interdire au conseiller national pour la sécurité, aux avocats du gouvernement fédéral qui s'intéressent aux cas de terrorisme et aux analystes du renseignement du Bureau du Conseil privé de discuter de certains aspects notables de leur travail. Le gouvernement Harper souhaite jeter un voile de secret permanent sur les employés et les anciens employés de neuf agences fédérales, ainsi que ceux qui œuvraient au sein de deux anciennes divisions. Ces travailleurs rejoindraient les agents du renseignement au fédéral, actifs ou non, dont le nombre s'élève à plus de 12 000, qui devront apporter les secrets les plus jalousement gardés de leur travail dans la tombe. Un groupe favorisant un gouvernement fédéral plus ouvert et plus responsable déclare que la proposition « s'éloigne dangereusement de la démocratie ». 

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Ken Rubin: Trois décennies de secret sous la Loi d'accès à l'information

Le Toronto Star 19/06/2013 - Lorsque le gouvernement de Pierre Trudeau a commencé à accepter des demandes d'information en vertu de la Loi sur l'accès à l'information le 1er juillet 1983, les médias s'attendaient à beaucoup, et ce malgré les exceptions de la Loi. Cependant, au fur et à mesure que les chefs du gouvernement se montraient méfiants face aux demandes d'information (notamment les dépenses à l'étranger du premier ministre Brian Mulroney), la source des informations utiles s'est tarie avec le temps. Récemment, j'ai pu consulter un document de Transport Canada qui traitait de différentes possibilités pour l'avenir de Via Rail. Or, lorsque ces documents ont paru dans les médias, j'ai effectué une demande de suivi et l'on m'a dit que toute l'information était secrète et que je n'aurais jamais dû y avoir accès. La malhonnêteté du gouvernement par rapport à ce qui est publié et ce qui demeure secret ne s'est pas améliorée sous Stephen Harper.

NSA et surveillance globale aux É-U  

La guerre secrète: l'espionnage de la NSA n'était que le début. Voici l'homme qui nous entraînera dans la guerre de l'information

Wired 12/06/2013 - Alexander alimente les efforts de la guerre de l'information, l'empire qu'il a bâti durant les huit dernières années en insistant sur le fait que les États-Unis sont vulnérables aux cyberattaques et que son autorité sur les données circulant autour du monde devrait donc se décupler. Selon lui, la menace est si terrible que la nation n'a qu'un seul choix : lui confier la protection de tout l'Internet. Même les gazouillis de Twitter et les courriels passeraient par ses filtres, ce qui permettrait au gouvernement de les supprimer si bon leur semble. «Les réseaux sont de plus en plus actifs», a-t-il déclaré lors d'une conférence de sécurité au Canada. «J'ai bien peur que nous approchions du moment où le secteur privé ne pourra plus s'en occuper et que le gouvernement devra s'en charger.» La NSA, par l'entremise de relations publiques étroitement gérées, a insisté sur la menace que représente une cyberattaque contre les États-Unis. La NSA a mis en relief la vulnérabilité de certains éléments de l'infrastructure, notamment les centrales électriques, les centrales de traitement d'eau et les capacités de commandement et de contrôle des forces militaires. L'agence a également mentionné que l'économie dépend du fonctionnement efficace de l'Internet. Lors de congrès et de conférences de sécurité, la NSA a répété qu'acquérir une protection contre ces menaces était d'une importance capitale.

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Opinion : L'espionnage de la NSA a-t-il empêché des «douzaines» d'attaques terroristes?

Surveillance du tribunal Fisa : coup d'oeil à l'intérieur d'un processus secret et vain

Trois vétérans de la NSA s'expriment sur les dénonciateurs : Nous vous l'avions bien dit (vidéo)

Edward Snowden : le dénonciateur de la NSA répond aux questions des lecteurs 

Éditorial du Guardian - Les libertés civiles: la surveillance et l'État

Soudainement, les blancs se soucient des incursions dans la vie privée

Opinion: Pourquoi "Je n'ai rien à cacher" est la mauvaise façon de penser au sujet de la surveillance

Sous-traitance du renseignement : Comment le FBI et la CIA utilisent des entrepreneurs privés pour surveiller les médias sociaux

Comment la NSA prévoit empêcher le prochain Edward Snowden

Réponse de la Grande-Bretagne à l'histoire NSA? N'insistez pas et taisez-vous

La surveillance de la NSA est une attaque contre les citoyens américains, affirme Noam Chomsky 
Guantanamo  

Djamel Ameziane: Histoire d'une décennie à Guantanamo 

Le Journal de Montréal 19/06/2013 - L'organisme Action Réfugiés Montréal a présenté mardi en première montréalaise le court documentaire ISN 310: Djamel Ameziane's Decade in Guantánamo. Il raconte l'histoire troublante d'un ancien résident de Montréal détenu dans la fameuse prison américaine à Cuba alors qu'aucune charge ne pèse contre lui. «Djamel Ameziane n'a jamais été impliqué dans des histoires politiques. Il était au mauvais endroit au mauvais moment», affirme Paul Clarke, directeur général d'Action Réfugiés Montréal. L'organisme, qui travaille depuis plusieurs années à faire libérer le prisonnier, agit de concert avec le Center for Constitutional Rights, le représentant de M. Ameziane devant la justice. Le prisonnier, un Algérien qui habitait Montréal avant qu'un statut de réfugié lui soit refusé, a été arrêté en 2002 par les forces pakistanaises alors qu'il tentait de fuir l'invasion américaine en Afghanistan. Djamel Ameziane a ensuite été transféré aux autorités des États-Unis et emprisonné à la prison de Guantanamo. Il y est toujours, même si sa libération et son transfert dans un autre pays ont été autorisés en 2008.

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Djamel Ameziane craint la persécution s'il retourne en Algérie après sa sortie de Gitmo

La Chambre des représentants décide de perpétuer la « détention indéfinie » à Guantanamo 

Common Dreams 14/06/2013 - Les membres de la Chambre des représentants des États-Unis choisissent également de contrecarrer un projet de fermeture de la prison controversée. La prison de Guantanamo ne fermera pas ses portes, continuant ainsi d'être un lieu de « détention indéfinie » pour des individus déclarés libérables. Cette décision est le résultat d'un vote par les membres de la Chambre des représentants des États-Unis, qui ont rejeté le projet de fermeture de l'établissement pénitentiaire où sont incarcérées 166 personnes.

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Le cas du prisonnier de Guantanamo Al-Nashiri montre l'injustice des commissions militaires

L'histoire tragique du détenu #684 de Guantanamo

Guantanamo : les histoires de la prison la plus notoire du monde 
 
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DANS CETTE EDITION...
- CSTC et surveillance globale au Canada
- Secret d'État et Canada
- NSA et surveillance globale aux É-U
- Djamel Ameziane et Guantanamo
- Autres nouvelles
 

Les opinions exprimées dans cette Revue de l'actualité ne reflète pas nécessairement les positions de la CSILC

Qu'est-ce que la Revue de l'actualité?

 

La revue de l'actualité est notre publication hebdomadaire de nouvelles, d'évènements, d'appels à l'action, et beaucoup plus, entourant la sécurité nationale, la lutte au terrorisme, les libertés civiles et d'autres questions liées au mandat et aux préoccupations de la CSILC. La CSILC est une coalition nationale de 39 organisations de la société civile canadienne qui a été créée suite aux attentats terroristes de septembre 2001 aux États-Unis. 



Agir  

Dites à Harper: Non à l'espionnage secret!  
 

Openmedia.ca - Selon l'expert en surveillance de l'Internet Ron Deibert, une agence secrète du gouvernement canadien recueille nos informations privées et les donne aux autorités afin qu'elles "identifient non seulement qui nous sommes, mais qui nous fréquentons, à quelle fréquence et pour quelle durée, et à quels endroits." Nous devons profiter de ce moment - alors que les questions de vie privée sont à l'avant-plan - pour obtenir des réponses. Exigez du gouvernement qu'il arrête ce programme d'espionnage secret, et qu'il dise aux Canadiens exactement ce qui se passe. Nous méritons de le savoir. 


Agir   

Soyez entendus Non aux drones d'attaque!
 
L'Institut Rideau et Ceasefire.ca vous invitent à dire à Stephen Harper, aux autres chefs de parti, et à votre propre député, que vous n'appuyez pas les drones d'attaque. Envoyez votre lettre dès maintenant.


Humour  

Dénonciateur - avec Edward Snowden [Rap News 19]  
 

Agir  

Êtes-vous fier de protéger les réfugiés?      

De nouvelles règles gouvernent le système d'asile au Canada rendant plus difficile la  protection des réfugiés.
Joignez-vous au Conseil canadien pour les réfugiés afin de démontrer au Canada et au monde pourquoi nous sommes fiers de protéger les réfugiés et les droits des réfugiés.

 

Agir  

La campagne pour arrêter la déportation de
Jose Figueroa s'intensifie
 
Les partisans de José Figueroa appellent Jason Kenney, ministre de l'Immigration, à intervenir et arrêter son expulsion vers le Salvador, et Vic Toews, ministre de la Sécurité publique, à préciser sa position sur la question. Une pétition contenant plus d'un millier de signatures a été remise au Parlement vendredi. La campagne pour garder la famille Figueroa unie s'est intensifiée depuis une décision récente de Immigration Canada acceptant la demande de son épouse de rester au Canada, mais refusant celle de M. Figueroa sur la base de l'"appartenance à une organisation qui s'engage dans le terrorisme." Les gens de la campagne NOUS SOMMES JOSE croient que c'est une erreur et vous demandent d'agir pour garder la famille Figueroa ensemble en Colombie-Britannique.