Revue de l'actualité - 18 avril 2013
Citoyenneté, immigration et droits des réfugiés   


Homes Not Bombs 17/04/2013 - Les nouvelles du début avril au sujet de l'implication présumée de Canadiens dans une attaque contre une usine de gaz en Algérie ont ajouté du carburant aux efforts continus du gouvernement Harper visant à contrôler et à limiter le nombre de personnes autorisées à jouir des pleins droits reliés à la citoyenneté. Au premier rang de ce que les critiques qualifient de citoyenneté à deux vitesses est un projet de loi émanant d'un député présenté l'année dernière par le député conservateur de Calgary, Devinder Shory, qui permettrait de réduire d'un an les exigences de résidence pour obtenir la citoyenneté canadienne pour les résidents permanents qui servent dans les forces armées. Peu se sont opposés à cette section du projet de loi C-425, en grande partie parce qu'elle n'affecte presque personne : la citoyenneté est une condition sine qua non pour être un membre des Forces armées canadiennes, sauf en de très rares circonstances. Ce qui inquiète cependant, c'est la possible utilisation de C-425 comme cheval de Troie, à travers lequel une proposition apparemment bénigne est utilisée pour introduire par la porte arrière des mesures beaucoup plus insidieuses visant à retirer la citoyenneté canadienne de certaines catégories de personnes.

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Torture        

Les États-Unis ont pratiqué la torture, c'est «indéniable», selon un rapport

Le Devoir 17/04/2013 - «Il est indéniable que les États-Unis se sont engagés dans la pratique de la torture » après les attentats du 11-Septembre et « les plus hauts responsables du pays en portent la responsabilité », conclut le rapport d'un groupe indépendant rendu public mardi. L'étude menée par l'association Constitution Project épingle en premier lieu l'administration de George W. Bush, mais exhorte aussi les dirigeants sous l'ère de Bill Clinton et sous l'actuel gouvernement de Barack Obama à admettre que « l'autorisation et la pratique de la torture » étaient une « grave erreur ». Elle conclut que « la torture a eu lieu à plusieurs reprises et à travers un large éventail de lieux » à « l'intérieur et à l'extérieur du pays », et n'était en aucun cas limitée aux trois détenus soumis à des simulations de noyade dans des prisons de la CIA et aujourd'hui enfermés à Guantánamo (Khaled Cheikh Mohammed, Abou Zoubayda et Abd al-Rahim al-Nachiri).

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Italie: Un colonel américain gracié pour l'enlèvement d'un religieux égyptien

20 minutes.fr 05/04/2013 - Le président italien a annoncé vendredi avoir gracié un colonel de l'armée de l'air américaine qui avait été condamné pour l'enlèvement d'un religieux musulman égyptien dans le cadre de la «guerre contre le terrorisme» de l'ancien président américain George Bush. Le religieux égyptien, Hassan Moustafa Oussama Nasser, dit Abou Omar, avait été enlevé à Milan en 2003 et transporté clandestinement par avion en Egypte où il avait selon ses dires été soumis à la torture pendant sept mois. Le colonel Joseph L. Romano, gracié par le président Giorgio Napolitano, était le seul d'un groupe de 23 Américains condamnés par contumace pour l'enlèvement de l'Egyptien à ne pas être membre de la CIA. Son avocat avait sollicité la clémence présidentielle. Elle a été accordée parce que les Etats-Unis et l'Italie sont des alliés proches qui «partagent des objectifs communs de promotion de la démocratie et de la sécurité», précise un communiqué de la présidence italienne. L'Italie a été le premier pays à condamner des ressortissants américains pour avoir participé à un enlèvement dans le cadre de la guerre contre le terrorisme.

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Éditorial du NYT : Torture incontestable

Un nouveau rapport sur la torture accuse Obama et les médias de ne pas avoir affronté la vérité

Lettre conjointe au directeur de la CIA John Brennan sur sur la nomination du directeur de "Clandestine Service"
Guantanamo  


La Presse 15/04/2013 - «Deux fois par jour, ils m'attachent à une chaise dans ma cellule»: un détenu de Guantanamo en grève de la faim raconte, dans une tribune publiée lundi par le New York Times, les souffrances qu'il endure lorsque les gardiens de la prison le nourrissent de force. Intitulé Guantanamo est en train de me tuer, ce texte est la retranscription d'une conversation téléphonique avec son avocat. Le Yéménite Samir Naji al-Hasan Moqbel, emprisonné depuis plus de 11 ans dans la prison controversée, à Cuba, est en grève de la faim depuis le 10 février. Il affirme avoir perdu plus de 15 kilos. «Je n'oublierai jamais la première fois qu'ils ont fait passer un tube par mon nez pour me nourrir. Je ne peux pas décrire à quel point c'est douloureux d'être nourri de cette façon», raconte ce prisonnier âgé de 35 ans.

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Révolte à Guantanamo: les détenus placés en cellules individuelles

La Presse 13/04/2013 - Les détenus de la prison de Guantanamo, dont des dizaines sont en grève de la faim, ont été séparés samedi dans des cellules individuelles après une révolte qui a conduit les autorités à tirer des balles non létales, ont indiqué les autorités militaires. Le commandant «a ordonné la transition des détenus de cellules communes à individuelles dans le camp 6 pour assurer la santé et la sécurité de ces détenus», a indiqué le porte-parole de la prison, Robert Durand, dans un communiqué. «Cette action a été prise en réponse aux efforts des détenus pour limiter la capacité des gardes à les observer en recouvrant les caméras de surveillance, les fenêtres et les cloisons de verre», a-t-il expliqué. «Il n'y a eu aucune blessure sérieuse parmi les gardes ou les détenus», selon la même source, qui n'a pas souhaité fournir plus de détails.

Réflexions sur le terrorisme    


Al Jazeera 17/04/2013 - Le bombardement lors du Marathon de Boston soulève une fois de plus chez les Américains la question suivante : "Cela est-il du terrorisme?" Et plus largement, "Qu'est-ce que le terrorisme?" Nous nous sommes posés ces questions dès le moment où nous avons appris la nouvelle. Nos présentateurs de nouvelles se sont posés la question au cours des 24 heures qui ont suivies (bien qu'ils aient d'abord dit clairement qu'ils ne savaient pas s'il s'agissait de terrorisme). Le président Obama - heureusement - a pris soin de ne pas utiliser le mot dans sa première conférence de presse le jour des attentats. Mais plus tard le jour suivant - le mardi - Obama a dit : "Chaque fois que des bombes sont utilisées pour cibler des civils, il s'agit d'un acte de terrorisme." Qu'est-ce que ça veut dire quand nous qualifions quelque chose de "terrorisme", et pourquoi cela importe-t-il? En tant que professeure de sociologie et de droit, j'étudie comment les gens ordinaires comprennent le droit et comment la loi elle-même, y compris les catégories et les termes du droit, affectent la façon dont les gens comprennent le monde qui les entoure. L'utilisation de termes comme "terrorisme" influence ce que les gens ordinaires attendent de la police, du système judiciaire et de notre gouvernement. Elle affecte le genre de punition que nous voulons et le niveau de peur que nous ressentons par rapport à ce qui se passe autour de nous.

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Éditorial du Ottawa Citizen - Terreur et liberté

Le bombardement de Boston produit des réactions familières et révélatrices

Une ruée au mauvais jugement : CNN reprochée d'avoir tenu des propos à caractère raciste et fait des rapports erronés sur le Marathon de Boston

Attentats au marathon de Boston : briser le cycle

Le marathonien saoudien

Pourquoi est-ce important si les attentats de Boston constituent du "terrorisme"?

Boston : "Pourvu que ce ne soit pas un musulman !"

En espérant que le poseur de bombe au marathon de Boston soit blanc

Opinion : D'Oklahoma City à Boston

Comment créer un terroriste d'extrême droite

En réponse à la terreur

Vivre par la terreur, à Rawalpindi et à Boston
 
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À propos de CSILC

 

La CSILC est une coalition nationale de 39 organisations de la société civile canadienne qui a été créée suite aux attentats terroristes de septembre 2001 aux États-Unis. Vous trouverez dans cette revue des nouvelles, des évènements, des appels à l'action, et beaucoup plus, entourant la sécurité nationale, la lutte au terrorisme, les libertés civiles et d'autres questions liées au mandat et aux préoccupations de la CSILC. Sauf mention contraire, le contenu de cette revue ne reflète pas nécessairement les positions de la CSILC.


Agir

Êtes vous fier de protéger les réfugiés?      

De nouvelles règles gouvernent le système d'asile au Canada rendant plus difficile la protection des réfugiés. Joignez-vous au Conseil canadien pour les réfugiés afin de démontrer au Canada et au monde pourquoi nous sommes fiers de protéger les réfugiés et les droits des réfugiés.

 

Agir  

La déportation n'est pas un divertissement! Annulez "Border Security"    

Des dizaines de personnes ont été interrogées, arrêtées et détenues par l'Agence des services frontaliers du Canada. L'une d'elles était mon mari. Étonnamment, certaines de ces expériences traumatiques ont été filmées pour une émission de téléréalité "Border Security" qui est diffusée sur la chaîne National Geographic. Signez la pétition pour exiger du National Geographic Channel et de Force Four Entertainment,  qu'ils retirent l'émission "Border Security" des ondes immédiatement.

 

Agir  

Donnez au fonds légal de Mohamed Mahjoub   

La loi sur les certificats de sécurité a été déclarée inconstitutionnelle par la Cour suprême du Canada dans la décision Charkaoui de 2007. Un nouveau certificat a été émis à l'encontre de M. Mahjoub en février 2008 sous la nouvelle loi et il a été forcé de recommencer le processus à zéro. La Cour fédérale n'a pas encore rendu sa décision sur le «caractère raisonnable» du nouveau certificat contre lui. Dans le cadre de cette nouvelle procédure de certificat de sécurité, M. Mahjoub a fait l'objet d'une violation sans précédent de ses droits. La présente initiative de collecte de fonds vise à obtenir un sursis permanent de la procédure inéquitable contre lui à la lumière de cette violation sans précédent.

 

Agir  

Campagne "Cent pour Hassan"    

Hassan sera mis en prison s'il ne paie pas son "créancier" - dans ce cas, le gouvernement canadien - 2000 $ par mois pour les frais de sa propre surveillance. Nous vous invitons à être l'une des 100 personnes soucieuses de la procédure équitable et de la présomption d'innocence et qui s'opposent à la procédure d'extradition abusive, en promettant 20 $ ou plus par mois afin de partager le coût du fardeau accablant de M. Diab. C'est notre façon de prendre position publiquement en disant: "Ceci est tout simplement injuste."