Revue de l'actualité - 17 janvier 2013
Guerre au Mali

Le bombardement du Mali met en évidence toutes les leçons de l'intervention occidentale
 
The Guardian 14/01/2013 - Tout d'abord, tel que le compte-rendu contextuel du New York Times de ce matin le montre clairement, une grande partie de l'instabilité au Mali est le résultat direct de l'intervention de l'Otan en Libye. Deuxièmement, le renversement du gouvernement malien a été rendu possible grâce à la participation de soldats formés et armés par les États-Unis qui ont passé à l'autre camp. Troisièmement, le bombardement de musulmans par les forces occidentales dans un autre pays provoquera évidemment encore plus de ressentiment anti-occidental, le carburant du terrorisme. Quatrièmement, malgré toute la rhétorique flatteuse dont les démocraties occidentales font preuve à leur propre égard, il est extraordinaire de constater comment ces guerres sont menées sans aucune prétention de processus démocratique. Enfin, la propagande utilisée pour justifier tout cela est tristement banale mais follement efficace. Tout gouvernement occidental qui veut bombarder des musulmans leur colle l'étiquette de «terroristes», et tout débat réel ou évaluation critique se termine instantanément avant même de commencer. La «guerre contre le terrorisme» est une guerre qui se perpétue indéfiniment, précisément parce qu'elle engendre sans cesse ses propres ennemis et fournit le carburant pour s'assurer que les incendies fassent rage sans fin.
 
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L'insurrection au Mali après 10 ans de programmes américains de lutte contre le terrorisme

Primauté du droit

La Commission militaire ne veut pas dire si la Constitution américaine s'applique au cas du 11 septembre 

The Huffington Post 15/01/2013 - Dans un avis pas encore rendu public par le Bureau des commissions militaires, le juge qui préside le procès des cinq hommes accusés d'avoir orchestré les attentats terroristes du 11 septembre, 2001 a dit qu'il ne se prononcera pas à savoir si la Constitution américaine s'applique ou non. Les avocats de la défense avaient déposé une requête demandant à la Commission militaire de Guantanamo de préciser si la Constitution américaine s'applique au tribunal militaire là-bas, qui s'apprête à juger les hommes accusés d'avoir mené l'attaque terroriste la plus meurtrière contre les États-Unis. Les procureurs du gouvernement, cependant, ont fait valoir en octobre que le juge ne devrait pas se prononcer : "Le Congrès n'a manifestement pas eu l'intention que tous droits s'appliquant aux citoyens américains devant un tribunal fédéral américain s'appliquent à l'accusé dans une commission militaire," Trivett Clayton, avocat au ministère de la Justice, a déclaré lors d'une audience qui s'est tenue à la salle d'audience de Guantanamo.

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Même un sénateur siègeant au Comité du renseignment ne peut obtenir de détails sur la "liste meurtrière" d'Obama

Common Dreams 15/01/2013 - Alors que le Congrès se prépare à envisager la nomination par le président Obama de son plus haut conseiller en matière de lutte au terrorisme, John Brennan, à la direction de la CIA, un membre du Comité du renseignement du Sénat a demandé lundi que Brennan lui fournisse les documents juridiques expliquant le fondement du programme secret d'assassinats sélectifs par frappes de drones. Dans une lettre à Brennan - l'architecte de la "liste meurtrière" d'Obama - le sénateur Ron Wyden (D-OR), qui lui-même fait partie du comité du Sénat américain sur le renseignement lui demande: "Quelle quantité de preuves le Président croit-il nécessaire afin de déterminer qu'un Américain peut être légalement tué? Est-ce que le Président doit   fournir aux Américains la possibilité de se rendre avant de les tuer?" Wyden écrit qu'il a demandé à plusieurs reprises des avis juridiques du Ministère de la justice, mais à sa "surprise et consternation" n'a pas reçu l'information. "Le fait que cette demande ait été rejetéemontre la réticence de l'administration Obama à coopérer avec la supervision du Congrès," a dit Wyden.

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La vérité sur la campagne de drones d'Obama

La complicité étrangère dans la guerre des drones

King: J'ai un rêve. Obama: J'ai un drone.

M. Drone : "L'autre" nominé d'Obama

Les critiques du programme des drones en colère face à la nomination de Brennan à la tête de la CIA

L'interrogatoire que Brennan mérite

Les frappes de drones au Pakistan par les États-Unis en hausse pour 2013

L'expansion de la guerre des drones provoque des questions sur l'efficacité et la surveillance du second mandat d'Obama

Recette pour un drone 100 % autonome

Comment un avocat canadien est devenu un éminent critique de la politique américaine de sécurité nationale

The Toronto Star 15/01/2013 - La plus forte épine dans le pied du gouvernement américain, quand il s'agit de droits civils dans un monde post-9/11, est un affable Canadien de 41 ans qui a renoncé à Wall Street il y a dix ans afin de se jeter dans un "terrier de lapin" juridique. Jameel Jaffer, natif de Kingston, Ont. et diplômé du Upper Canada College, est le directeur du Centre pour la démocratie de l'American Civil Liberties Union, et au cours de la dernière décennie, il s'est imposé comme l'un des critiques les plus éminents des politiques secrètes en matière de sécurité nationale des États-Unis.

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Secrets d'État  

Sur la question de Bradley Manning 

Esquire 09/01/2013 - Cette affaire est un gâchis, légalement, éthiquement, moralement et sur tous les autres plans possibles. Si le traitement de Manning était plus rigoureux que ce qui était nécessaire et qu'il a dépassé ce qui était exigé pour répondre aux intérêts légitimes du gouvernement, tel que le reconnaît la juge militaire Colonel Denise Lind, alors cela n'a pas pu être fait pour le bénéfice de Manning, et nécessairement quelqu'un a ordonné les excès, quelqu'un les a approuvés et quelqu'un les a exécutés. Nous n'avons pas à être des enfants ici. Bradley Manning aurait pu être confiné à l'emprisonnement conventionnel et soumis à un simple procès. La seule raison de faire traîner cette affaire, et de s'adonner à la conduite que le colonel Lind a décrit, était de le forcer à impliquer d'autres personnes. Rien d'autre n'a de sens. Nous ne sommes pas tenus d'oublier l'existence de nos cerveaux dans des cas comme celui-ci. Nous sommes pourtant souvent encouragés à le faire.

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Punition avant proçès : plus de 1,000 jours et le compte continue pour Bradley Manning

Des responsables du ministère canadien de la Justice se font taper sur les doigts par un juge pour le traitement d'un dénonciateur
 
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À propos de CSILC

 

La CSILC est une coalition nationale de
quarante organisations de la société civile canadienne qui a été créée suite aux attentats terroristes de septembre 2001 aux États-Unis. Vous trouverez dans cette revue des nouvelles, des évènements, des appels à l'action, et beaucoup plus, entourant la sécurité nationale, la lutte au terrorisme, les libertés civiles et d'autres questions liées au mandat et aux préoccupations de la CSILC.


Évènement   

Carters: Le séminaire de droit pour les organismes à but non lucratif d'Ottawa 

 

Jeudi 7 février, 2013

8h30-15h30

Centre de Convention du Travelodge, Ottawa Ouest 

 

Le séminaire est conçu pour aider les organismes de bienfaisance et sans but lucratif à comprendre les tendances en voie de développement dans la loi afin de réduire l'exposition inutile à la responsabilité légale.       

Agir  

Exigez que votre deputé.e s'oppose à C-30 et à la surveillance de l'internet sans mandat 

 

OpenMedia.ca - L'Association canadienne des chefs de police a demandé au gouvernement de ramener le projet de loi C-30 sur l'espionage de l'internet qui porterait atteinte à la vie privée.  Cette législation accorderait à la police un accès sans mandat à la vie privée de chacun d'entre nous. Demandez à votre deputé(e) de s'opposer à l'espionnage de l'internet sans mandat.