Le bulletin « Solutions » - PAESF

           Septembre 2014
L'intimidation chez les enfants d'âge scolaire

Bon nombre de parents se demandent si leur enfant est victime d'intimidation. L'intimidation est un problème croissant; en Amérique, près de 160 000 enfants manquent l'école chaque jour par crainte d'être victimes d'intimidation. Le comportement que nous appelons l'intimidation s'observe chez des enfants à peine âgés de trois ans, et il est plus fréquent et agressif que jamais.

 

L'intimidation n'est pas une expérience normale ou prévue durant l'enfance. Elle se produit lorsqu'un enfant cause intentionnellement une douleur ou des souffrances à un autre enfant. Il y a souvent un déséquilibre de puissance ou de force (statut social, âge, taille, popularité) entre la victime d'intimidation et l'intimidateur. L'intimidation peut se reproduire sur une longue période de temps et n'est pas un désaccord ou un conflit de personnalités.

Les parents doivent savoir qu'il existe cinq types d'intimidation :

  1. L'intimidation physique : frapper, égratigner, mordre, etc.
  2. L'intimidation verbale : insulter, etc.
  3. L'intimidation sociale : répandre des rumeurs et des mensonges, imiter, etc.
  4. L'intimidation psychologique : intimider, manipuler, terroriser, traquer.
  5. La cyberintimidation : utiliser la technologie pour intimider verbalement, psychologiquement ou socialement, ce qui se produit sur les sites de réseaux sociaux, par courriel, sur les appareils mobiles et dans les salles de clavardage.
Les parents doivent également savoir que les enfants ne sont pas toujours prêts à admettre qu'ils sont victimes d'intimidation. Cela est particulièrement vrai chez les garçons, qui pourraient avoir honte d'être faible et incapable de repousser le comportement agressif d'un autre enfant. De plus, les enfants pourraient craindre que la démarche d'un adulte qui désire le protéger ne fasse qu'aggraver l'intimidation dont il est la cible. Certains enfants croient être victime d'intimidation « parce qu'ils ont fait quelque chose de mal ». Les enfants victimes d'intimidation risquent de souffrir de dépression et de faire de l'anxiété. Si l'intimidation dure longtemps ou si elle est particulièrement terrifiante ou inquiétante, l'enfant pourrait développer une réaction grave appelée syndrome de stress post-traumatique. 
Si vous soupçonnez que votre enfant est victime d'intimidation, surveillez :

Son comportement

  • Il ne veut pas aller à l'école le matin et il pourrait dire : « Je déteste l'école ».
  • Il ne veut pas prendre l'autobus scolaire.
  • Il craint d'être laissé à l'école; il s'accroche à vous.
  • Il devient renfermé, maussade, apathique et il refuse de parler du problème.
  • Son comportement ou sa personnalité subit des changements.
  • Il attend d'être à la maison pour aller aux toilettes (l'intimidation se produit souvent dans les toilettes de l'école).
  • Il a moins ou peu d'amis. Il refuse de faire partie de son groupe.
  • Il dort mal, fait des cauchemars, pleure au moment d'aller au lit, mouille son lit.
  • Il a un comportement agressif à l'égard des enfants plus jeunes ou plus faibles.
  • Ses résultats scolaires se dégradent sans raison.
  • Il revient de l'école en retard.
  • Il emprunte un chemin inhabituel ou plus long pour revenir de l'école (afin d'éviter d'être intimidé).
  • Il dit en parlant qu'il est stupide ou laid.
  • Par temps chaud, il porte des vêtements qui lui couvrent les bras et les jambes.
  • Il se désintéresse soudainement des activités parascolaires.
  • Il demande de changer de classe ou d'école.
Ses réactions émotionnelles
  • Il parle de s'enfuir. Il pourrait même dire qu'il aimerait mieux être mort.
  • Il est anxieux, déprimé ou en colère, sans raison apparente.
  • Il pleure souvent.
  • Il est bouleversé ou en colère après avoir lu ses textos ou être allé en ligne.

Ses réactions physiques

  • Il est plus affamé que d'habitude à son retour de l'école (quelqu'un pourrait avoir volé son lunch ou l'avoir échangé contre une faveur).
  • Il a des blessures qu'il ne peut expliquer (une éraflure, une ecchymose, une plaie, etc.).
  • Ses jouets, ses fournitures scolaires ou ses vêtements sont endommagés; il perd des objets qui lui appartiennent, son lunch, de l'argent, etc.
  • Il a des douleurs physiques comme des maux d'estomac ou des maux de tête et il demande souvent de voir l'infirmière de l'école.
  • Ses habitudes alimentaires ont changé et il mange trop ou trop peu.
Si vous croyez que votre enfant est victime d'intimidation, que devez-vous faire?
Plusieurs raisons peuvent être à l'origine des comportements et réactions mentionnés précédemment. Avant de penser qu'il s'agit d'intimidation, parlez à votre enfant. Dites-lui que vous vous inquiétez à son sujet et que vous désirez l'aider. Vous pouvez lui poser des questions directes ou indirectes, mais, dans les deux cas, le ton de votre voix et votre façon de vous exprimer doivent être calmes et rassurants.
Voici des exemples de questions directes : Te fais-tu taquiner à l'école? Les enfants s'en prennent-ils à toi à l'école?
Voici également des exemples de questions indirectes : As-tu aimé ton lunch aujourd'hui? Avec qui as-tu dîné? Qui sont tes meilleurs amis cette année?
Surveillez le langage corporel de votre enfant; il vous indiquera s'il a peur de parler ou s'il évite particulièrement le sujet de l'intimidation. Les enfants plus âgés et les adolescents utilisent des mots comme « drame » et « niaisage » pour décrire l'intimidation. Réconfortez votre enfant en l'assurant qu'il n'aura pas de problèmes s'il vous parle, et soulignez que vous le croyez quand il vous dit qu'il est victime d'intimidation. Précisez que vous êtes là pour l'aider.

Si vous avez des raisons de croire que votre enfant est victime d'intimidation :

  • Parlez à son professeur, à son entraîneur ou à l'adulte responsable du cadre dans lequel l'intimidation a eu lieu.
  • Expliquez vos préoccupations et demandez à cette personne de vous faire part de ses observations.
  • Demandez-lui comment votre enfant interagit avec les autres, qui sont ses amis, et si elle a déjà soupçonné que votre enfant était victime d'intimidation.
  • Assurez-vous que l'enseignant ou l'entraîneur envisage toutes les formes d'intimidation, et non seulement l'intimidation physique. Demandez-lui de parler de vos préoccupations avec les autres adultes et de vous faire part de leurs observations.
  • Si vous n'êtes pas satisfait, communiquez avec le directeur de l'école, avec l'entraîneur-chef ou avec toute autre personne responsable.

Lorsque l'intimidation cesse, les réactions émotionnelles, psychologiques et physiques qui ne disparaissent pas doivent être surveillées de près. Les enfants victimes de l'intimidation peuvent continuer à se sentir seuls et en danger. Si vous constatez que le retrait social, l'anxiété, les malaises physiques, le sommeil interrompu et les sursauts exagérés persistent, vous devriez consulter un professionnel en santé mentale des enfants ou votre programme d'aide aux employés.

*Valerie Mills-Milde, M.S.W., R.S.W.

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