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Comment faire face à une tragédie humaine
Qu'ils se soient produits tout près de chez nous ou que nous les ayons vus à l'écran, les récents évènements nous ont tous et toutes confrontés à des tragédies humaines qui dépassent l'entendement. Le choc émotionnel provoqué par ces désastres est ressenti par des gens partout : les survivants, les familles et les amis des victimes, les secouristes, le personnel médical d'urgence, les bénévoles, les représentants des médias, les populations locales, les citoyens des pays touchés - voire la planète dans son ensemble. Alors que le bilan des morts continue de grimper, des sentiments d'horreur, d'impuissance, de tristesse et de dépression secouent le globe. Les personnes dans l'attente de nouvelles concernant des membres de leur famille, des collègues ou des amis éprouvent un sentiment de détresse tout à fait accablant.
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| Réactions courantes au traumatisme | |
Chacun réagit différemment face à un traumatisme. La plupart des victimes d'un traumatisme ont des réactions intenses tout de suite après l'incident. Beaucoup de personnes se sentent mieux au bout de trois mois. Cependant, il y en a qui s'en remettent plus lentement, tandis que d'autres ont besoin d'une aide professionnelle pour se rétablir.
Voici quelques-uns des problèmes les plus courants :
- REVIVRE LE TRAUMATISME. Les personnes qui ont été traumatisées souffrent de flashbacks, de cauchemars et de pensées intrusives entourant l'incident. L'événement traumatisant est tellement bouleversant et différent de l'expérience quotidienne que le cerveau se le remémore sans cesse comme pour tenter de mieux le comprendre ou d'y donner du sens.
- VIGILANCE ACCRUE. Les personnes qui ont subi un traumatisme se sentent parfois ébranlées, elles sursautent facilement, elles du mal à se concentrer, elles peuvent être irritables ou avoir des sursauts de colère, et elles ont parfois des problèmes de sommeil. Le corps est sur le qui-vive, constamment en mode de lutte ou de fuite, comme s'il se préparait à une nouvelle attaque..
- ÉVITEMENT. Les personnes calment souvent la douleur attribuable au traumatisme subi en évitant les activités, les lieux, les pensées ou les sentiments associés à l'incident. Cette réaction peut susciter un sentiment d'engourdissement ou entraîner le détachement des autres.
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| Conseils pratiques pour faire face au stress |
- Admettez que vos réactions physiques, mentales et émotionnelles sont des réactions normales à un événement anormal.
- Continuez à vaquer à vos activités quotidiennes. Les habitudes familières sont souvent une source de réconfort.
- Mangez sainement, faites l'exercice et prenez suffisamment de repos.
- Passez du temps avec d'autres personnes, que ce soit des membres de votre famille ou des amis. Il est plus facile de faire face au stress lorsque les gens s'entraident.
- Parlez de vos expériences et de ce que vous ressentez avec d'autres et soyez à l'écoute de ceux et de celles qui éprouvent également le besoin d'en parler.
- Prenez le temps de vivre votre deuil. Il n'y a pas de honte à pleurer...
- Pratiquez des rituels ou livrez-vous à d'autres activités symboliques qui vous aident à exprimer vos sentiments.
- Trouvez des façons de vous détendre et de vous faire plaisir : allez faire une balade à pied, assoyez-vous au soleil, prenez un bain chaud, amusez-vous avec votre animal de compagnie.
- Limitez vos responsabilités. Si vous en faites trop, laissez tomber certaines activités qui ne sont pas absolument essentielles. Demandez-vous : « Quelle est la chose que je peux faire aujourd'hui qui fera une différence? »
- Ne vous tenez pas responsable de l'évènement traumatisant; reconnaissez que vous ne pouvez pas tout contrôler.
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Aider les enfants à faire face au stress
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- Prenez le temps d'écouter votre enfant. Encouragez votre enfant à exprimer ses sentiments ou ses inquiétudes. Validez ses sentiments et dites-lui que c'est normal de se sentir bouleversé quand survient un événement malheureux ou effrayant.
- Comprenez l'impact de vos propres réactions sur votre enfant. Rassurez votre enfant; dites-lui qu'il ou qu'elle est en sécurité près de vous.
- Continuez à vaquer à vos activités quotidiennes. Les activités familières ont un effet réconfortant.
- Limitez l'exposition de votre enfant à la couverture médiatique de l'événement traumatique. Les jeunes enfants ne comprennent pas nécessairement les mots, mais ils emmagasinent les images.
- Répondez honnêtement à ses questions. Assurez-vous que vos réponses correspondent à son niveau d'intérêt et de compréhension.
- Les enfants plus âgés voudront peut-être savoir comment aider ou faire une différence. Faites-leur des suggestions, comme de participer à titre bénévole à une collecte de fonds.
- Encouragez la participation à des rituels, des cérémonies commémoratives ou d'autres activités symboliques.
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| Quand faut-il consulter un professionnel de la santé? | |
Les gens ont parfois besoin d'une aide supplémentaire pour se remettre d'un traumatisme. Cela dépend de la gravité de l'incident, du degré d'exposition de la personne à l'évènement traumatique, de la gravité de la menace à la vie, des traumatismes subis dans le passé et d'antécédents de troubles psychologiques.
De l'aide professionnelle pourrait être requise si, trois mois après l'incident :
- la personne a peur presque tout le temps
- les retours en arrière, les cauchemars ou les souvenirs intrusifs de l'événement traumatique persistent
- la personne ne s'adonne pas à ces activités habituelles et est incapable de travailler ou d'assumer ses responsabilités domestiques
- ses relations significatives avec les autres tombent en lambeaux
- la personne a recours à l'alcool ou aux drogues faire face à son stress
Si vous croyez que vous, ou qu'une de vos connaissances, avez besoin d'aide, appelez dès maintenant votre conseiller du PAE.
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