Le bulletin « Solutions » - PAESF

           
Août 2013  
image d'une famille saine et active
Le diabète
Selon l'Association canadienne du diabète, près de 2,4 millions de Canadiens souffrent de diabète, soit un Canadien sur dix-sept. De plus, il y a tout lieu de croire qu'un grand nombre de personnes sont touchées par cette maladie sans le savoir; le diabète est causé par l'incapacité du corps de produire suffisamment d'insuline ou de l'utiliser comme il se doit. Depuis 1990, le nombre de diabétiques ne cesse d'augmenter. Plus de 200 000 nouveaux cas sont signalés tous les ans. Chez les adultes diabétiques, cette maladie augmente de deux à trois fois le risque de mortalité. En raison du vieillissement de la population canadienne, il est prévu que les coûts directs des soins de santé associés au diabète seront supérieurs à 8 milliards de dollars par année d'ici 2016.
Est-il possible de mettre un frein à cette tendance? Pour prendre les moyens de prévenir cette maladie, il faut avant tout la comprendre et savoir comment elle se manifeste.
Le métabolisme du sucre
La digestion augmente naturellement le taux de glucose sanguin (ou la glycémie) et le glucose est le principal carburant du cerveau. Comme le cerveau a besoin d'un approvisionnement continu en glucose sanguin, il est important d'éviter une fluctuation du taux de glycémie. Alors que le taux de glycémie augmente, le pancréas sécrète une hormone appelée insuline. L'insuline accélère l'absorption du glucose sanguin dans les cellules du corps, ce qui a pour effet de réduire le taux de glycémie dans le sang. Si le taux de glycémie est trop faible, le pancréas sécrète l'hormone glucagon qui élève la glycémie en stimulant dans le foie la conversion du glycogène en glucose. (Le glycogène est la réserveprincipale de glucosedans l'organisme).
Et les choses se compliquent. Si vous êtes en mode de combat ou de fuite (vous avez peur ou vous êtes en colère ou stressé), votre taux de glycémie peut s'abaisser rapidement, et les glandes endocrines pourraient alors libérer deux autres hormones, l'adrénaline et le cortisol. Ces hormones vous fourniront l'énergie nécessaire en puisant dans votre réserve de glucose. Lorsqu'une personne est continuellement en mode de combat ou de fuite, les mécanismes du corps qui contrôlent naturellement le glucose ne cessent de fonctionner, ce qui risque d'épuiser les glandes endocrines et d'entraîner des problèmes.  
Il est clair que notre régime alimentaire et notre mode de vie ont des répercussions importantes sur le métabolisme du sucre.
Les types de diabète
Il existe deux types principaux de diabète : le type 1 et le type 2. Le diabète de type 1 est insulino-dépendant. Il se déclare généralement chez les enfants et les adolescents et touche dix pour cent de la population diabétique. Dans ce type de diabète, les cellules bêta du pancréas sont détruites et ne peuvent plus produire d'insuline. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune où le système immunitaire produit des anticorps qui attaquent et détruisent les cellules bêta du pancréas qui produisent l'insuline. Une personne atteinte de diabète de type 1 doit s'injecter de l'insuline quotidiennement pour demeurer en vie. Elle doit aussi surveiller de près son taux de glycémie. Les scientifiques ne connaissent pas exactement l'origine du diabète de type 1; cependant, ils croient que l'hérédité et des virus seraient en cause.
Le diabète de type 2 se développe habituellement plus tard dans la vie, lorsque les cellules deviennent insensibles à l'insuline. Environ 90 pour cent des personnes diabétiques sont atteintes du diabète de type 2. Il apparaît lorsque le pancréas ne produit pas assez d'insuline ou quand l'insuline qu'il fabrique ne peut accomplir son travail parce que les cellules résistent à son action. Près de 90 pour cent des personnes souffrant du diabète de type 2 sont obèses. La plupart du temps, une modification effectuée au régime alimentaire et au mode de vie permet de mieux gérer la maladie. Le diabète de type 2 est de plus en plus répandu chez les jeunes.
Les signes et les symptômes de diabète
La détection précoce du diabète permet au diabétique de prendre les moyens de contrôler son taux de glycémie et de prévenir ou retarder la progression de la maladie.
Une personne présentant un ou plusieurs de ces symptômes devrait consulter un médecin. Celui-ci déterminera si un test diagnostique de diabète s'impose. Les symptômes comprennent, entre autres :
  • une soif intense  
  • un fréquent besoin d'uriner   
  • une fluctuation du poids (gain ou perte)   
  • une fatigue extrême ou une baisse d'énergie   
  • une vision embrouillée       
  • des infections fréquentes   
  • une cicatrisation lente   
  • des picotements ou un engourdissement aux mains et aux pieds
Dans certains cas, une personne souffrira de diabète sans en manifester les symptômes. Un examen médical régulier permettra de prévenir et ou de gérer le diabète. 
Les facteurs de risque
Plusieurs facteurs augmentent le risque de souffrir de diabète de type 2, entre autres :
  • un surplus de poids ou l'obésité   
  • l'âge   
  • l'inactivité physique   
  • l'hypertension artérielle   
  • un taux élevé de cholestérol   
  • des antécédents familiaux de diabète   
  • l'appartenance à une population à risque élevé (autochtone, africaine, hispanique, asiatique)   
  • des antécédents de diabète gestationnel  
  • le syndrome ovarien polycystique
Les complications du diabète
Avec le temps, un taux élevé de glycémie endommage les vaisseaux sanguins, ce qui peut causer une maladie cardiaque, une rétinopathie (une détérioration progressive de la vision), une neuropathie (les nerfs sont endommagés et entravent les mouvements ou la fonction des organes internes), une néphropathie (une maladie du rein) et des ulcères aux pieds.
La prévention
Pratiquez des activités physiques. Il est important de faire de l'exercice tous les jours. La marche est excellente pour la santé; elle exige peu d'effort, elle n'est pas dispendieuse et elle se pratique partout. Efforcez-vous de marcher trente minutes par jour, cinq jours par semaine. À votre programme d'exercice hebdomadaire, intégrez au moins deux séances d'exercices contre résistance. Il n'est pas nécessaire de vous inscrire à un centre de conditionnement physique. Vous pouvez faire des extensions des bras et de l'haltérophilie à la maison. Si vous ne connaissez pas les techniques d'haltérophilie, demandez conseil à un entraîneur personnel.
Modifiez votre régime alimentaire. Assurez-vous d'avoir un apport suffisant en protéines et en fibres. Prenez soin de ne pas consommer une quantité excessive de glucides simples (sucres et pain blanc/riz/pâtes alimentaires) plutôt que des glucides complexes (par exemple, les grains entiers). Il est important de limiter les gras néfastes, tout en vous assurant de consommer suffisamment de gras santé. Il est à conseiller de consulter une diététiste qui vous aidera à équilibrer votre régime alimentaire.
Visez et maintenez un poids santé.
Cessez de fumer (si vous êtes un fumeur). 
Réduisez votre consommation de boissons alcoolisées, une source de sucre qui augmente les problèmes d'hypertension artérielle.  
Pensez à prendre des suppléments nutritifs qui vous aideront à maintenir un taux équilibré de glucose sanguin. Ceux-ci vous seront recommandés par un professionnel de la santé.
Gérez votre stress. Comme le stress peut causer de l'hypertension artérielle et épuiser les glandes endocrines qui contrôlent les mécanismes naturels de maintien du taux de glycémie, il est normal de recourir à des stratégies qui vous permettront de mieux gérer vos sources de stress. Si vous ignorez comment vous pourriez vous y prendre pour gérer votre stress, communiquez avec votre programme d'aide aux employés et demandez le. 
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