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CACP Response to Macdonald-Laurier Institute Crime Statistics Study


The recent crime statistics study written by Scott Newark and published in the Macdonald-Laurier Institute For Public Policy, although offering some points for consideration, lacks an understanding of how crime is reported, the level of detail involved, and the purpose of collecting such data.  It also challenges the adequacy of the federal government's current support of national crime reporting practices.

As mandated through provincial and federal legislation, Police Services across Canada work diligently to ensure accurate information is provided to their communities and to Statistics Canada's Canadian Centre for Justice Statistics so that our country and our citizens have a clear and precise understanding of both the volume and severity of crime. The Canadian Association of Chief of Police (CACP) fully supports the collection and analysis of crime statistics presented by Statistics Canada.

Our communities greatly depend on this information as it is a cursor for quality of life. It is with integrity and detail that police organizations and statisticians enter and gather coded information, account for changes occurring over the course of an investigation, and review ongoing cases that fit within the definition of crime - this does not equate to statistics being 'quietly revised', as Newark suggests, it amounts to a more accurate and updated view of crime for the given year. 

As it relates to quality of life, it is also important to understand the difference between crime rate and crime severity and why this is integral. While crime rate reflects the frequency of crime, crime severity reflects the level of violence involved in the crime. For example, if a community experiences 100 crimes and 10 of them are shop-lifting offences while 90 of them are homicides, that community is likely to have a greater fear of crime, and a lower quality of life than those in a community where out of the 100 crimes, 90 of them are shop-lifting offences and 10 of them are homicides. Traditional crime rate calculations would consider these communities as equal which is an inaccurate way of identifying the impact of crime.

Throughout the development of the Crime Severity Index, The Canadian Association of Chiefs of Police and the Police Information and Statistics committee (POLIS) have worked closely with Statistics Canada to create the levels included on the index.  It provides, as listed under the Statistics Act, comprehensive data for more complete crime analysis, resource planning, program development and the distribution of police resources - an important component overlooked in this study. 

Although some of the issues suggested by Newark are issues Canadians may rightly be interested in understanding - for example, crimes committed by an offender out on judicial release or on a term of probation or parole - in order to accommodate the recommendations suggested by Newark, no matter how accurate, assailing or unfounded as the assortment may be, Statistics Canada and Police Services everywhere would require a significant increase in resources. Before jumping to Newark's conclusions, let's crunch some numbers on the impact of that.

Matthew A. Torigian (Chief of Police, Waterloo Regional Police Service)
Co-Chair of the Police Information and Statistics committee (POLIS)

 

Timothy M. Smith

Government Relations and Communications

Canadian Association of Chiefs of Police

timsmith2000@rogers.com 

 

 

Réponse de l'ACCP à l'étude de l'Institut Macdonald-Laurier sur  

la statistique criminelle


La récente étude sur la statistique criminelle signée par Scott Newark et publiée par l'Institut Macdonald-Laurier offre certes matière à réflexion, mais trahit une mauvaise compréhension de la façon dont les crimes sont déclarés, du niveau de détail disponible et du but de la collecte de données. Par ailleurs, il met en cause le caractère adéquat de l'appui assuré par le gouvernement fédéral aux pratiques en matière de déclaration des crimes.

Comme le prévoient les lois provinciales et fédérales, les services policiers de tout le Canada font diligence pour communiquer des renseignements exacts à leurs collectivités et au Centre canadien de la statistique juridique de Statistique Canada de sorte que notre pays et nos citoyens comprennent clairement et précisément l'incidence et la gravité des crimes. L'Association canadienne des chefs de police (ACCP) appuie entièrement la collecte et l'analyse de statistiques sur la criminalité de Statistique Canada.

Nos collectivités attachent une grande importance à cette information à titre d'indicateur de la qualité de vie. Les organismes policiers et les statisticiens recueillent et consignent des renseignements codés avec intégrité et le souci du détail, rendant compte des changements qui surviennent pendant une enquête et révisant les affaires en cours en fonction de la définition du crime. Il ne s'agit pas d'une « révision en douce » des statistiques, comme le laisse entendre Newark, mais de la présentation d'un bilan annuel plus exact et plus à jour de la criminalité.

En ce qui concerne la qualité de vie, il importe aussi de comprendre la différence entre taux de criminalité et gravité des crimes, et la raison pour laquelle cette différence est essentielle. Le taux de criminalité indique la fréquence des crimes, tandis que la gravité indique le niveau de violence des crimes. Par exemple si 100 crimes sont commis dans une collectivité dont 10 vols à l'étalage et 90 homicides, cette collectivité redoutera davantage le crime et aura une qualité de vie inférieure en comparaison d'une collectivité où sur 100 crimes, 90 sont des vols à l'étalage et 10 sont des homicides. Les calculs traditionnels du taux de criminalité considéreraient ces deux collectivités comme étant au même niveau, ce qui traduit mal les répercussions de la criminalité.

En mettant au point l'Indice de gravité de la criminalité, l'ACCP et le Comité des informations et statistiques policières (CISP) ont collaboré étroitement avec Statistique afin de préciser les niveaux de l'indice. Comme le veut la Loi sur la statistique, d'abondantes données sont disponibles pour permettre une analyse plus complète de la criminalité, la planification des ressources, l'élaboration de programmes et la répartition des ressources policières - un aspect important négligé par cette étude.

Les Canadiens souhaitent à juste titre comprendre certains des problèmes évoqués par Newark - par exemple les crimes commis par un délinquant pendant une mise en liberté judiciaire, une période de probation ou une libération conditionnelle. Cependant pour faire suite aux recommandations de Newark, aussi judicieuses, péremptoires ou mal fondées qu'elles soient, Statistique Canada et les services de police auraient besoin d'un important accroissement de leurs ressources. Avant de sauter aux mêmes conclusions que Newark, ces chiffres méritent aussi réflexion.

Matthew A. Torigian (chef de police, Service de police régional de Waterloo)
Coprésident du Comité des informations et statistiques policières (CISP)


Timothy M. Smith
Relations gouvernementales et communications
Association canadienne des chefs de police
timsmith2000@rogers.com